Cette école a été créée vers 1950 par Maître Cheng Tin-Hung à Hong-Kong. Son taiji avait la réputation d'être pratique et efficace tant sur les aspects martiaux que médicaux. Il a appris l'art du taiji quan auprès de son oncle Cheng Wing Kwong , lui-même élève du fondateur du style Wu : Wu Jian Chuan. Mais il eut également comme professeur Qi Min Xuan dont le savoir-faire est l'héritage des lignées Yang et Chen. Ainsi, le fondateur du style Wudang reçut un enseignement très complémentaire, à la croisée des courants principaux de cet art (Wu, Yang et Chen) même si la composante principale reste le style Wu.
Son élève, Dan Docherty enseigne dans toute l'Europe depuis 1984 via la "Practical Tai Chi Chuan International" (PTCCI). Il a été élève de Cheng Tin-Hung durant une dizaine d'année et a remporté le championnat d'arts martiaux du Sud-Est de l'Asie en 1980. Dan Docherty est l'auteur de plusieurs livres et est actuellement prèsident de la Fédération Européenne de taiji.
Le Wudang est donc une école internationale, très prèsente en Europe. En France, Elle y est essentiellement prèsente en Ile-de-France depuis 1991 et à Toulouse depuis 2007.
Bien que l'élément le plus connu de l'apprentissage du tai chi soit l'exécution de la forme à mains nues, en réalité sa pratique comporte, 5 aspects :
L'école Wudang, bien que récente, reste attachée aux sources profondes de la tradition et propose de pratiquer l'ensemble de ces 5 aspects.
En ce qui concerne la forme à mains nues, les débutants pratiqueront une forme simplifiée appelée forme courte. Ils apprendront d'abord une version posturale dite "carrée" afin d'intégrer alignements corporels et placements corrects. Elle leur permettra de se familiariser avec la coordination et la logique particulières au tai chi chuan. C'est une spécificité et un parti pris pédagogique efficace et propre à notre style ainsi qu'au style Wu.
Ce n'est qu'une fois correctement effectuée qu'ils verront sa version "ronde", plus circulaire et plus fluide comme on a l'habitude de la voir pratiquer. Puis viendra l'apprentissage de la forme traditionnelle appelée "longue". Ces deux derniéres formes permettront de commencer à aborder véritablement les aspects les plus internes du taiji quan.
La forme reprèsente une sorte de "dictionnaire" de gestes à visée martiale. Il est donc normal, si l'on veut comprendre à la fois leur origine et l'esprit dans lequel ils doivent être faits, de pratiquer des applications martiales des gestes de la forme à mains nues. Les débutants apprennent d'abord des applications simples et "académiques" permettant d'intégrer des notions de base du combat à mains nues.
On traduit, le plus souvent, le terme de "tui shou" par "mains collantes" ou "poussée des mains". Il peut être pratiqué à pas fixes ou à pas mobiles, être libre ou codifié. Au premier abord, il s'agit d'un travail où chacun des deux partenaires va chercher à conserver son ancrage au sol tout essayant de déséquilibrer l'autre. En réalité il s'agit de bien plus que cela. En effet, c'est également une approche ludique de la confrontation, une invitation au lâcher prise afin d'éviter d'utiliser la force brute et d'apprendre à céder. C'est aussi un merveilleux outil de travail sur soi, de développement des sensations, de dialogue et d'écoute de l'autre.
En principe, l'étude des armes est réservée à un certain niveau de pratique. Dans l'ordre de difficulté et d'apprentissage, l'école Wudang comprend la lance, le sabre et l'épée.
Le nei gong, bien que faisant partie de la pratique n'est pas enseigné dans les cours. En revanche, des exercices de qi gong et des ji ben gong (exercices de conditionnement physique) vous seront proposés.